Histoire de l’assomption lübeck
l’Assomption Lübeck a été créé en 1882 par Sainte Marie-Eugénie Milleret, fondatrice de la congrégation des Sœurs de l’Assomption.
1857
L'internat d’Auteuil
En 1857, Mère Marie-Eugénie installe à Auteuil un pensionnat qui connait très vite un fort développement. Dans les années 1870, Mère Marie Eugénie eut l’intuition qu’il fallait compléter cette école par une formule plus souple répondant mieux aux besoins de son temps. Les externats commençaient alors à voir le jour, ce qui était assez audacieux pour l’époque. Ils offraient l’avantage de compléter l’éducation familiale des jeunes filles par une éducation de groupe, plus ouverte sur le monde. Rapidement, elle fut convaincue que l’Assomption devait avoir son externat.
1882
L’externat de l’assomption
Après une première installation en 1877 près de Saint Augustin, l’école fut construite en 1882 au 6 rue de Lübeck, en pleine campagne. Les vaches et les moutons paissaient dans des prés qui se trouvaient sur l’actuelle place des Etats-Unis. L’ancien réfectoire devenu aujourd’hui le Grand Parloir et la chapelle, au 4 rue de Lübeck, datent de cette période. La nouvelle maison fut dédiée à Notre Dame de Salut, patronne des œuvres de l’Assomption (la statue de Notre Dame de Salut nous accueille aujourd’hui encore dans la chapelle). Sa devise est « Labor et amor ». Au fond du jardin, s’élevaient une tour qui est aujourd’hui accolée à la maison de sœurs (la maison rose) et la Villa Eugénie, actuellement bâtiment O’Neill, qui abrite les élèves de 1ère et Tale. L’externat se développa rapidement. Il devint un centre de réflexion et de travail intense.
La formation continue à Lübeck
Mère Marie Eugénie pensait que l’éducation et l’instruction ne devaient pas s’achever avec les études secondaires. Elle encouragea donc les cours supérieurs organisés pour les anciennes élèves avec l’aide de conférenciers illustres et variés : largeur de vue et ouverture étaient déjà les caractéristiques de l’enseignement à l’Assomption. Plus tard, les sœurs proposèrent des cours par correspondance.
1904-1907
Lübeck survit
dans un contexte
anticlérical extrême
Dès 1904, dans un contexte anticlérical extrême qui sera accentué par la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’Assomption fut sommée, comme toutes les autres congrégations religieuses, d’abandonner l’enseignement et donc la rue de Lübeck. Pendant deux ans, malgré les visites de la police et les perquisitions, les cours eurent lieu normalement. Les sœurs avaient, par prudence, trouvé un bâtiment en Belgique au Val Notre Dame près de Liège pour déménager avec les élèves, si elles y étaient obligées. Cet endroit fut alors dénommé le « Lübeck de Belgique ». En décembre 1906, la communauté des sœurs fut dissoute, il fallait évacuer en quinze jours. Le départ des religieuses de la rue de Lübeck avec les élèves qui avaient choisi de les suivre au Val Notre Dame, se fit sous les ovations des anciennes et des familles.
1907-1939
Lübeck, école clandestine
Les anciennes élèves et les parents se mobilisèrent pour continuer à Paris « l’œuvre entreprise en 1882 » par Mère Marie Eugénie. Elles s’improvisèrent professeurs et ouvrirent leurs appartements pour accueillir les élèves en attendant de récupérer les locaux de la rue de Lübeck. Le 15 janvier 1907, les cours reprenaient.
En octobre 1907, la rentrée eut lieu normalement mais clandestinement sous la direction d’une sœur cachée dans la tour. Pendant la première guerre mondiale, notamment grâce à Anita Poninska, surnommée Mlle Anita et à des professeurs laïcs, le bon fonctionnement de l’école fut assuré jusqu’au retour de la communauté. Sans elle, l’externat n’aurait pas survécu. La situation en France commença peu à peu à s’assouplir. Les sœurs revinrent petit à petit à Lübeck mais habillées en civil. En 1926, la maison rose fut construite pour la communauté.
1939-1945
Lübeck pendant
La 2nd guerre mondiale
Après une période d’accalmie, la déclaration de la deuxième guerre mondiale empêcha la rentrée de 1939. Après une année de fermeture, l’école rouvrit ses portes, la vie reprit son cours, perturbée par les alertes à la bombe fréquentes. La Gestapo était installée 5 place des Etats-Unis. Une des façades du bâtiment de la Gestapo donnait sur les jardins de l‘Institut. Des communications discrètes s’établirent entre les sœurs et les prisonniers qui, de leurs cellules, assistaient aux matchs de volley-ball des élèves et à la prière du soir. Les sœurs surent garder leur sang-froid de nombreuses fois face aux allemands à la recherche de prisonniers évadés.
Depuis 1950, le développement de Lübeck
Dans les années 50, Lübeck s’agrandit. Un nouveau bâtiment baptisé « Notre-Dame des Anges » fut construit afin d’accueillir l’école primaire.
Dès 1945, l’association des Alouettes fut créée pour encadrer les activités sportives et extrascolaires.
En 1959, les premiers contrats d’association d’établissements scolaires avec l’Etat furent signés; pour Lübeck, cela eut lieu en 1961. L’établissement eut alors de nouveaux moyens lui permettant de s’adapter, de s’équiper et de moderniser les locaux.
Au fil des années, Lübeck tourna définitivement la page des persécutions et put regarder avec confiance vers l’avenir. Lübeck accueille toujours, dans ses murs, une communauté de religieuses de dix sœurs qui participent à la vie de l’établissement.
Lübeck COMPTE 1.400 élèves, filles et garçons, de la maternelle à la terminale.
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